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SOMMAIRE
INTRODUCTION
Problématique : Par quels phénomènes nous est-il
possible d’émettre un son via les instruments de musique, puis, après sa
propagation, de le percevoir ?
I) Qu’est ce que le son ?
I-1) Définition
I-2)
Caractéristiques et propriétés
I-2-1) Ce qu’un
son est en physique.
I-2-2) Les caractéristiques d’un son
a)La vitesse
b)La longueur d’onde
c)Fréquence, hauteur et période
d)L’intensité
e)Le timbre
II) Emission
II-1)Quelle est l’origine du
son ?
II-1-1)La source de vibration
II-1-2)La structure résonante
II-2)Comment sont les sons
produits par les instruments de musique ?
II-2-1) Fondamentales, harmoniques et ondes stationnaires
a) Les cordes
b) Les vents
II-2-2) De quoi est composé un son musical ?
III) Réception
III-1)Anatomie de l’oreille
III-1-1) l'oreille
externe
III-1-2) l'oreille moyenne
III-1-3) l'oreille interne
III-2) Fonctionnement de l'oreille
III-2-1) l'oreille
externe
III-2-2) l'oreille moyenne
III-2-3) l'oreille interne
III-2-4)
Le message nerveux auditif
III-3) la perception humaine du son
III-3-1)
Quels sont les sons que l'on entend ?
III-3-2)
Quel est le seuil d'écoute de l'oreille ?
III-3-3)
Qu'est-ce que les décibels ?
III-3-4)
Quels sont les différents critères qui vont faire varier notre perception de la
musique ?
a) La sonie,
caractéristique subjective
b) La dynamique
et les instruments de musique
III-3-5) les effets
néfastes du bruit
CONCLUSION
INTRODUCTION
Depuis
bien longtemps, les sons (notamment ceux de la voix et de la musique) font
partie de notre quotidien : s’ils sont banals et sans intérêt pour les
uns, d’autres en ont fait une passion. Pourtant peu nombreux sont ceux qui se
sont demandés quels étaient les raisons de l’émergence de tous ces sons au cœur
de notre vie, ou bien ils n’ont pas pris le temps de répondre à ces
interrogations.
Avant
de s’intéresser aux phénomènes en rapports avec le son et de la musique que
nous allons donc étudier dans ces TPE, il faut savoir que le son n’existe que
par l’intermédiaire des êtres vivants qui ont la capacité de l’entendre.
En
effet le son ne prend naissance que dans le cerveau d’un être vivant, puisque
avant que l’oreille ne le réceptionne, le son prend le nom d’onde mécanique
progressive, dit aussi « onde acoustique ».
Ainsi, si des ondes mécaniques de type acoustique peuvent se produire via un émetteur quelconque sans l’intervention d’êtres vivants, le son, quant à lui, nécessite la présence d’un récepteur vivant pour que son nom prenne toute sa valeur. C’est d’ailleurs à travers l’étude de ces deux phases de la transmission d’un son (l’émission et la réception) que nous allons construire ces TPE qui ont pour but la compréhension du parcours du son, ce qui nous amène à la problématique suivante :
Par quels phénomènes nous est-il possible d’émettre un son via
les instruments de musique, puis, après sa propagation,de
le percevoir ?
I) Qu’est-ce que
le son ?
I-1) Définition
Avant
d’entreprendre toute explication sur le son, il convient tout d’abord de
comprendre ce que représente un son. Comment nous l’avons expliqué
précédemment, le son ne prend naissance que dans notre cerveau, nous
utiliserons le terme de son même lorsque nous désignerons par ce nom les ondes
acoustiques que nous n’aurons pas encore perçues.
En effectuant une simple recherche dans le dictionnaire, on
s’apercevra que le son est « une sensation auditive engendrée par une
onde acoustique », mais qu’il désigne aussi « toute variation
se propageant dans l’air et capable d’impressionner notre oreille », et
dans un sens plus précis « les variations de pressions périodiques »,
celles qui ne le sont pas étant « qualifiées de
bruits ».
I-2)
Caractéristiques et propriétés
I-2-1) Ce qu’un son est en physique.
En
physique, on définit le son, ou plutôt ce qui produit la sensation de son,
comme une onde progressive mécanique périodique de type acoustique, une onde
qui est de plus tridimensionnelle et longitudinale. Expliquons tous ces
termes :
Onde : une onde correspond à une perturbation de la
matière par transfert d’énergie, mais sans que la matière ne soit elle-même
transportée. Pour le son cette énergie transportée est la pression que l’on
exerce sur un certain milieu (gazeux, liquide ou solide), pression qui est à
l’origine du son. Il faut également savoir que des ondes mécaniques peuvent se
croiser sans se perturber : il est ainsi possible de se parler en
conversation « croisée », en entendant ce que la personne d’en face
nous dit sans pour autant que les sons qu’elle émet soient modifiés par une
autre conversation qui a lieu entre deux autres personnes situées sur chacun
des côtés. De même, lors d’un concert, on pourra apprécier le son de chaque
instrument sans qu’il soit troublé par le son des autres instruments.
Progressive : ce terme indique simplement que
l’onde se déplace dans l’espace, elle est ainsi opposée par ce mot aux ondes
stationnaires, qui, elles, restent confinés dans un certain espace.
Mécanique : il s’agit ici de la définition du
type de perturbation de la matière que provoque cette onde (on parle aussi
d’onde matérielle). Le son est une onde de pression (ou de compression), donc
est à l’origine de mouvements mécaniques de l’air. L’autre grande
« famille » regroupe les ondes électromagnétiques, qui, contrairement
aux ondes mécaniques (donc au son) peuvent se propager dans le vide.
Périodique : Comme nous l’avons vu dans la
définition, cette caractéristique de l’onde sonore permet de l’opposer au
bruit, qui n’est pas « organisé » comme l’est le son. On dit qu’une
onde est périodique lorsque la perturbation de la matière se reproduit à
l’identique et à intervalles réguliers.
Sur ces deux graphiques on a transformé par l’intermédiaire
d’un micro la pression reçue en tension, on a ainsi la tension en fonction du
temps. Sur le graphique de gauche la tension varie de manière régulière :
l’onde est périodique, et on est donc en présence d’un son. A droite, la
tension est chaotique et n’observe aucune périodicité : on a au contraire
un bruit.
tridimensionnelle : l’onde sonore se propage en effet
dans toutes les directions de l’espace .
longitudinale : une onde peut être soit
transversale soit longitudinale. Lorsqu’elle est qualifiée de transversale,
cela signifie que la perturbation de la matière s’effectue dans une direction
perpendiculaire à la propagation de l’onde. Au
contraire, quand elle est dite longitudinale, ce qui est le cas du son, c’est
pour indiquer que la matière est perturbée de façon parallèle. Ainsi l’onde
sonore se propage par « couches » : une couche de matière, sous
une certaine pression, va transmettre cette pression à une autre couche située
à ses côtés, puis cette seconde couche va à nouveau propager cette pression
vers une troisième couche et ainsi de suite jusqu’à ce que l’onde parvienne à
nos oreilles, où cette pression, comme nous l’expliquerons plus loin, sera
codée en message nerveux.
Sur
la figure 3, on distingue sur la ligne du haut les variations de la pression de
l’air et ses déplacements, qui correspondent à une certaine disposition des
atomes représentés schématiquement sur la partie basse de la figure. Les
couches d’air arrivent ainsi une à une sur le récepteur, avec des pressions
(représentées par la densité des points) alternativement fortes et faibles.
Remarque : Dans certaines conditions, l’onde acoustique peut se
propager de manière transversale à travers les solides. Ce phénomène est dû aux
forces de cisaillement, mais ce cas n’entrant pas dans le cadre de nos travaux,
nous ne l’étudieronst pas plus profondément.
I-2-2) Les caractéristiques
d’un son
Une onde sonore est
caractérisée par trois paramètres essentiels, liés entre eux :
- sa
vitesse
-
sa fréquence
-
sa longueur d’onde
Au niveau musical on s’intéresse
surtout aux trois grandeurs « physiologiques » suivantes :
- la fréquence, appelée alors
hauteur du son.
- l’amplitude, ou plus
communément l’intensité
- le timbre du son, déterminé
par la forme de l’onde sonore.
a)La vitesse
La célérité d’un son, comme celle de
toute onde, est indiquée par sa longueur d’onde et sa fréquence (donc aussi par
sa période, puisque cette dernière est l’inverse de la fréquence), ce qui nous
donne la relation suivante :
V = λf et,
puisque f = 1/T V = λ/T
avec V la vitesse de
l’onde en m.s-1
λ la longueur d’onde en m
f la fréquence en s-1
ou en Hz
et T la période en s
Cette vitesse de propagation dépend de
plusieurs paramètres relatifs au milieu dans lequel l’onde acoustique évolue.
Elle varie dans un premier temps suivant la température. Dans l’air, la
relation entre vitesse et température est donnée par cette équation : V
= 20√T°
avec
V la vitesse en m.s-1
T° la température en Kelvin
Par exemple à 20°C, ce qui équivaut à 293K, on
aura V = 20√293 ≈ 243 m.s-1
Mais la célérité du son dépend surtout de
la densité et de l’élasticité du milieu. Ainsi, plus le milieu et dense et
moins il est élastique, plus l’onde sonore se déplace rapidement. En effet, les
atomes du milieu se rencontrent dans un intervalle de temps plus court et
transmettent ainsi le mouvement de la matière plus rapidement. L’onde sonore
est en fait inversement proportionnelle à l’élasticité du milieu.
Les solides étant plus denses que les
liquides, et les liquides eux-mêmes plus denses que les gaz on a :
Vson(solide)
> Vson(liquide)
> Vson(gaz)
On remarquera par exemple que la vitesse du son atteint 5000 m.s-1
dans l’acier et même 6400 m.s-1 dans l’aluminium, contre 1425 m.s-1 dans l’eau
et seulement 340 m.s-1 dans l’air (ces comparaisons ont bien sur été réalisées
avec des températures identiques).
b) La longueur d’onde
La longueur d’onde, exprimée en mètre, correspond à la longueur d’une
oscillation complète, c’est-à-dire, la distance la plus courte qui sépare deux
point de matière dans une position identique. Elle se définit plus couramment
comme la distance entre deux crêtes.
Afin de mieux comprendre cette notion,
on peut reprendre la figure 4 : la longueur d’onde est la distance qui
sépare deux tranches d’air dilatées ou deux tranches d’air comprimées, soit
deux points de même pression les plus proches possibles mais étant tout de même
alignés dans la direction de propagation.
Pour les sons aériens, lorsque la fréquence du signal
varie entre 20 et
20000 Hz (unité de fréquence définie ci-dessous) (cet
intervalle de fréquence correspond aux sons audibles par l’homme), la longueur
d'onde varie entre 17 m et 17 mm.
c) Fréquence,
hauteur et période
La fréquence d’un son indique le nombre
d’oscillations complètes de l’onde effectuées par seconde. Elle s’exprime en
Hertz (Hz), mesure équivalente à une seconde-1. En d’autres termes
une fréquence de un hertz signifie que l’onde effectue une oscillation
complète (d’une longueur égale à la
longueur d’onde) en une seconde. Comme nous l’avons vu précédemment ; la période
est l’inverse de la hauteur. Elle s’exprime donc en seconde et nous donne
simplement la durée que met une onde à parcourir une distance d’une longueur d’onde,
soit le temps qu’elle prend pour réaliser une oscillation complète.
En musique, la fréquence est plutôt
désignée par le nom de hauteur. Ainsi, plus la fréquence d’un son est élevée,
plus celui-ci est aigu.
On parle de sons graves pour une
fréquence inférieure à 20 Hz, de sons mediums pour des fréquences comprises
entre 500 et 3000 Hz, et de sons aigus pour des fréquences supérieures à 3000
Hz.
Pour un son grave, la distance entre deux
crêtes est plus grande : il y a moins d’oscillation en une seconde que
quand le son est plus aigue
d) L’intensité
L’intensité d’un son, appelée aussi
volume, est déterminée par l’amplitude de l’onde : plus l’onde est ample,
plus l’intensité du son est forte. L’amplitude est donné
par l’écart maximal de la grandeur qui caractérise l’onde. Pour le son, onde de
compression, cette grandeur est la pression. L’amplitude sera donc donnée par
l’écart entre la pression la plus forte et la plus faible exercée par l’onde
acoustique.
3
amplitudes différentes, 3 volumes du plus faible au plus fort ( rouge - vert - bleu )
Sur ce graphique (figure 6) on a pris
une échelle simplifiée allant de -100 à 100, écart qui correspond à une
certaine variation de pression.
e) Le timbre
C’est cette caractéristique du son qui
permet de différencier deux sons de même hauteur et de même intensité. Par
exemple on peut jouer un même son (même volume, même fréquence) au piano, à la
guitare et à la clarinette sans pour autant qu’il nous paraisse identique.
Cette sensation différente est donc dû au timbre,
c'est-à-dire à la « forme » du son.
Ainsi, la pression exercée par une
source de vibration peut varier avec une même période pour deux instruments de
musique, mais sans que la pression à l’origine du son évolue de la même façon.
Ci-dessous, on a enregistré les
variations de deux sons de même période et de même intensité, l’un formé par
une guitare et l’autre formé par une trompette : on peut voir facilement
la différence de variation de pression au cours du temps.
Les sons peuvent ainsi être de
différents types, déterminés par leur timbre. On distingue les sons purs (ceux
émis par un diapason) opposés aux sons complexes, ou riches (émis par la
plupart des instruments de musique, par la voix). Ces différences de timbres sont dues à
plusieurs éléments, que nous développerons dans la seconde partie de notre
dossier.
Apres ces explications, nous savons
maintenant ce qu’est un son. Pourtant, avant que le son, ou l’onde acoustique
existe, il faut nécessairement qu’elle soit créée. Alors comment, se produisent
tous ces sons qui emplissent notre vie, notamment ceux qui proviennent des
instruments de musique, mais aussi de notre voix ?
C’est à cette question parmi d’autres
que nous essayerons de répondre dans la suite de nos Travaux Personnels
Encadrés.
II) Emission
II-1) Quelle est l’origine du son ?
Pour qu’un son soit créé, il faut un dispositif, naturel (la gorge
de l’homme par exemple) ou artificiel (les instruments de musique), qui soit
composé de deux parties essentielles : un système mécanique vibrant et une
structure résonnante.
II-1-1) La source de
vibration
La source vibrante, appelée excitateur, a pour fonction
principale, comme son nom l’indique, de vibrer. Cette vibration provoque alors
un mouvement de l’air, ou d’un autre milieu environnant, d’avant en arrière, ce
qui est la définition d’une onde acoustique. Cette onde aura donc la même
fréquence que celle à laquelle vibre l’excitateur.
On peut se demander pourquoi certains
mouvements que l’on effectue ne produisent pas de sons alors que l’on fait
vibrer le milieu alentour. Par exemple, si on agite un éventail, on ne percevra
sans doute aucun son, ni bruit. Ceci est dû à la fréquence de vibration de
l’onde ainsi produite.
En effet, l’oreille humaine ne perçoit les sons qu’au dessus de 16
Hz (16 vibrations par seconde), et puisqu’il est difficile d’agiter un éventail
à raison de 16 fois par seconde, il est normal que nous n’entendions donc aucun
son. En fait, une onde se produit, mais celle-ci est qualifiée d’infrasonore
(en dessous de 16 Hz).
Chez l’homme,
la structure vibrante est constituée par les cordes vocales, qui, grâce à leur
tension modulable, nous permettent de faire varier la fréquence du son émis.
Avec un diapason, c’est directement ses branches que l’on fait vibrer.
Pour les instruments à cordes, ce sont les cordes qui entrent en vibration ; soit
d’une manière libre, pour les cordes frappées ou pincées ; soit d’une manière
forcée, pour les cordes frottés.
Les percussions produisent un son le plus souvent par l’intermédiaire de la
vibration de la peau (membrane qui recouvre l’instrument).
Les instruments à vents se séparent en plusieurs groupes : l’air entre en vibration
au niveau de l’embouchure, qui crée une série de remous et de tourbillons
suivant deux systèmes :
- d’une
part, on regroupe les bois, dans lesquels les vibrations sont engendrées par
l’anche (fine lame de bois fixée sur le bec de l’instrument) sous le souffle du
musicien.
- d’autre part, les cuivres, qui font entrer
l’air en vibration par la vibration même des lèvres du musicien.
II-1-2) La structure résonante
La structure résonante a pour but de
rendre les sons audibles : elle va amplifier certains sons qui lui
parviennent. C’est donc cette partie du dispositif qui est responsable de
l’émission sonore.
Chez l’homme, le rôle de la
structure résonante est joué par la gorge (notamment par le larynx et le
pharynx) et la cavité bucco-nasale.
Remarque : Ces considérations s'appliquent aux sons voisés,
par opposition aux sons soufflés, tels que "ch"
dans "chut" ou "f" dans "fête", qui ne requièrent
pas l'usage des cordes vocales. En temps normal, les cordes vocales sont
relâchées et n'obstruent pas le larynx, de telle sorte que l'air puisse y
circuler librement.
Pour
les instruments de musique, cette fonction est remplie généralement par
l’air d’une caisse ou d’un tube associé à l’excitateur. Voici le fonctionnement
d’une caisse de résonance : lorsqu’une
onde sonore rencontre une paroi, une partie du son est absorbée et l’autre réfléchie.
Lorsque les ondes se rencontrent, elles s’additionnent et le son qui en résulte
est plus fort, c'est pourquoi l'on parle alors d’amplification.
II-2)Comment
sont les sons produits par les instruments de musique ?
II-2-1) Fondamentales, harmoniques et
ondes stationnaires
Lorsqu’on fait vibrer un corde ou quand
on souffle dans un instrument à vent, on obtient un son riche, dit alors
musical. Mais comment un instrument de musique peut-il parvenir à créer un tel
son ?
Ce son est en fait la résultante de
vibrations en mode fondamental (ou premier harmonique) et aux harmoniques.
a) Les cordes
Lorsqu’on fait entrer une corde tendue
en vibration, on peut obtenir plusieurs cas de figure.
Grâce à la force de Laplace, on peut
faire subir à la corde des oscillations forcées. Pour une certaine fréquence du
courant qui parcourt la corde, on observera un seul fuseau : on dit que la
corde vibre selon son mode fondamental, ou premier harmonique. Si on double
cette fréquence , on observera deux fuseaux, si on la
triple, trois fuseaux etc… Pour ces autres
fréquences, les modes de vibration sont appelés harmoniques. Quand il se
produit ainsi des fuseaux importants, on dit que la corde entre en résonance.
Par contre, si on choisit une fréquence qui n’est pas un multiple entier de la
fréquence fondamentale, les oscillations seront beaucoup moins amples presque indétectables
à l’œil nu. Ces fréquences pour lesquelles la corde vibre avec une amplitude
importante sont appelées fréquences propres de la corde.
Remarque : Si on
augmente la tension de la corde, la longueur des fuseaux s’accroît, et les
fréquences propres varient.
Les modes fondamental et
harmonique correspondent donc à certaines fréquences. En effet, la
longueur d’un fuseau est égale à la moitié de la longueur d’onde ainsi créée.
Avec L la longueur de la corde, f la fréquence de l’onde et V sa vitesse, on
aura donc lorsqu’il n’y a qu’un unique fuseau :
f0
= V/2L = (1/2)V/L
pour
deux fuseaux f1 =
V/(2L/2)*V = V/L = 2f0
pour
trois fuseaux f2 = V/(2L/3) = (3/2)V/L = 3f0
pour
quatre fuseaux f3 =
V/(2L/4) = 2V/L = 4f0 et ainsi de suite…
On a donc f0
= f1/2 = f2/3 = 4f3/4 = fk/(k+1) (avec k entier)
F0 est donc la fréquence
fondamentale, tandis que f1, f2, f3
, fk sont ses harmoniques.
De même, lorsqu’il n’y a qu’un fuseau,
la longueur de la corde est égale à la longueur de ce fuseau. On a donc :
L = longueur du fuseau = λ/2. Si on
multiplie par n la fréquence, la longueur d’onde est divisée par n car la
vitesse reste constante.
On a alors : λn =
λ/n d’où λ = n λn , avec
λn cette nouvelle longueur d’onde,
et
donc L = λ /2 = n(λ/2)
Il faut donc que
la longueur de la corde soit un multiple de la demi-longueur d’onde pour que la
corde entre en résonance
Les endroits de la corde situés aux
extrémités des fuseaux ne bougent pas : ils ont une amplitude de vibration
nulle et on les appelle des nœuds d’amplitude. Au contraire, au milieu de
l’intervalle entre deux nœuds, l’amplitude de vibration est maximum : ce
point est appelé ventre d’amplitude. Les nœuds, de même que les centres des
ventres, sont équidistants. Entre un nœud et un ventre, les amplitudes mesurées
sont intermédiaires.
*Un fil conducteur parcouru par un
courant d’une certaine intensité placé dans un champ magnétique produit une
force électromagnétique perpendiculaire au conducteur et au vecteur de champ
magnétique. La force ainsi créée est appelée force de Laplace.
Lorsque l’on pince une corde, il se
produit un autre phénomène : l’onde va se réfléchir sur les extrémités. Les onde incidentes et réfléchies vont alors se superposer
et former des ondes stationnaires.
Sur le schéma ci-dessous, on a pris
l’exemple d’une onde mécanique quelconque qui se réfléchit sur un mur :
c’est le même phénomène qui se produit quand l’onde de la corde d’une guitare
rencontre l’extrémité où elle est fixée.
C’est cette
variation d’amplitude constante qui est à l’origine du son : la corde va
imprimer une pression sur l’air de bas en haut et de haut en bas, et ceci d’une
manière périodique. L’onde longitudinale progressive se transforme ainsi, par
l’intermédiaire d’une onde stationnaire, en l’onde longitudinale qu’est le son.
Ce dernier aura donc pour fréquence celle de l’onde qui parcourt la corde.
Cependant, même si le principe est le
même, ce modèle n’est pas l’exacte reproduction des phénomènes qui se
produisent sur une corde d’un instrument de musique. En effet, contrairement à
cet exemple, les cordes d’un instrument sont fixées à leurs deux extrémités, ce
qui provoque une réflexion de l’onde sur les deux cotés de cette corde.
Si le système est stable (il faut que
les ondes consécutives qui se propagent dans le même sens soient en phase
c'est-à-dire que L = n(λ/2) ), l’amplitude de
vibration des ventres est donc largement supérieure à deux fois l’amplitude de
la source ( dans le cas d’une onde créée par un archet, donc si la corde est
soumise à des oscillations forcées ) : ceci est dû à la superposition du
très grand nombre d’ondes réfléchies. Bien sûr, l’amplitude de l’onde
n’augmente pas indéfiniment à cause de l’amortissement.
b) Les vents
Le phénomène des ventres et des noeuds
stationnaires se reproduit dans les plupart des instruments à vent, en particulier
pour ceux munis d’un tube. En effet, on peut facilement mettre en évidence des
ventres et des noeuds à l’aide d’un
tube, d’un haut-parleur alimenté par un G.B.F, d’un
microphone relié à un oscilloscope. On place le haut-parleur en dessous du tube,
on positionne le microphone au-dessus ou dedans, sur plusieurs niveaux. Pour
certaines fréquences, l’air va subir des oscillations forcées et le tube va
entrer en résonance. Ces fréquences possèdent les mêmes caractéristiques que
celles des cordes, ce sont les fréquences propres du tubes, fondamentale et
harmoniques.
On distingue les ventres et les nœuds
grâce à l’oscilloscope : si l’amplitude de la tension obtenue est grande,
c’est que la pression à cet endroit est forte : on est donc en présence
d’un ventre de pression. Au contraire, si l’amplitude du courant est faible, le
microphone est au niveau d’un nœud de pression. On notera qu’un nœud de pression
correspond à un ventre de vibration, et qu’un ventre de pression correspond à
un nœud de vibration.
Si le tube est ouvert des deux cotés, sa
longueur, de la même manière que pour les cordes, doit vérifier L =
n(λ/2), avec n entier, pour qu’il entre en résonance. Par contre, si le
tube est bouché à une de ses extrémités, ce qui est quasiment le cas pour une
flûte de pan par exemple, on devra avoir L = (2n+1)(λ/2)
pour que ce tuyau entre en résonance. Un ventre de vibration se trouvera alors
à l’embouchure et un nœud à l’extrémité fermée.
Dans ces tubes se produisent aussi,
comme pour les cordes, des ondes stationnaires. Celles-ci sont soit issues de
la réflexion de l’onde incidente sur une extrémité fermée, soit sur une
embouchure. En effet, lorsque l’aire de propagation de l’onde varie
brutalement, on observe une certaines réflexion de
cette onde.
Remarque : Contrairement
aux ondes stationnaires de le corde, ces ondes sont
déjà longitudinales.
II-2-2) De quoi est composé
un son musical ?
Les sons musicaux sont des sons
composés (ou riches). Effectivement, comme ce terme l’indique, un son musical
provient d’un son composé, non par une unique fréquence fondamentale ou
harmonique, mais par un ensemble constitué d’une fréquence fondamentale et de
plusieurs harmoniques.
Par exemple, le son d’un diapason est
dit pur, il n’est donc formé que par une seule fréquence fondamentale. Sa
représentation est sinusoïdale :
Au contraire, le son de vrais
instruments de musique est riche, bien que périodique, il n’est pas une
sinusoïde parfaite :
Les sons musicaux se décomposent donc
en plusieurs fréquences, comme l’a montré Fourier en 1801 par sa loi : par
celle-ci, il est démontré mathématiquement qu'un mouvement périodique complexe
se décompose toujours en une somme de sinusoïdes dont les fréquences sont des
multiples entiers du son fondamental. En voici l’illustration :
la vibration (en trait gras) résulte de l'
addition d' harmoniques de fréquences N (courbe bleue), 2N (courbe
violette) et 4N (courbe jaune)
D’autre méthodes
de décompositions, dites spectrales, nous donnent ce type de
représentation :
On voit sur ce graphique que cette note sol 2, jouée par une guitare, est composée de fréquences de 196 Hz ; 393 Hz ; 590 Hz.
Nous savons dès lors de quelle manière est émis un son, à quoi
il correspond, et par quoi il est composé. Mais ne n’avons pas encore étudier
les moyens par lesquels il est perçu : c’est la tâche à laquelle nous
allons nous atteler dans notre dernière partie.
III) Réception
III-1) Anatomie de l’oreille :
L’oreille comprend 3 parties (voir figure 1) :
III-1-1) L’oreille
externe
avec le
pavillon et le conduit auditif fermé par une membrane élastique (comme celle
d’une peau de tambour)
III-1-2) L’oreille
moyenne,
qui
contient les osselets reliant le tympan à la fenêtre ovale et assurant la
transmission des vibrations du tympan.
Elle
se présente comme une cavité prolongée en avant par la trompe d’Eustache qui
aboutit dans le pharynx, à chaque déglutition elle assure l’équilibre de pression
entre l’oreille moyenne et l’extérieur, condition indispensable à la mobilité
du tympan : son obstruction par les végétations adénoïdes chez l’enfant
pourra être source d’infections : les otites moyennes ; son
obstruction lors d’un rhume diminue les capacités auditives.
En arrière, l’oreille
moyenne communique avec les cellules mastoïdiennes creusées dans l’os temporal,
la mastoïdite correspond à leur infection.
III-1-3) L’oreille
interne (agrandie sur la figure 1)
Elle comprend une cavité rigide de forme
complexe, le labyrinthe osseux, dans laquelle flotte un organe souple et creux
de forme comparable : le labyrinthe membraneux. Il contient deux liquides,
l’endolymphe et la périlymphe.
L’endolymphe occupe la
cavité interne du labyrinthe membraneux et la périlymphe
l’espace qui le sépare du labyrinthe osseux. Deux membranes s’opposent à
l’écoulement de la périlymphe dans l’oreille moyenne
: la fenêtre ovale, déjà citée, et la fenêtre ronde.
Le labyrinthe est
formé de deux parties: le limaçon et le vestibule.
Le vestibule
membraneux comprend deux cavités
arrondies, l'utricule et le saccule, et trois canaux semi-circulaires situés
dans trois plan perpendiculaires. Son rôle est capital dans l'équilibre puisque
ces trois plans représentent les trois dimensions et donc l'espace. Les canaux
semi-circulaires occupent la plus grande partie de l'oreille interne. Chaque
canal contient un liquide et des cils sensitifs reliés à des cellules
réceptrices qui transmettent les informations au cervelet.
Les récepteurs
vestibulaires comprennent deux taches situées, l'une dans l'utricule, l'autre
dans le saccule, et trois crêtes situées dans des ampoules occupant la base des
canaux semi-circulaires
(figures
2 et 3).
Les récepteurs
vestibulaires sont sensibles à la pesanteur, et la disposition des canaux
semi-circulaires dans trois plans perpendiculaires est en rapport avec l'espace
à trois dimensions. Si notre tête occupe une position inhabituelle, les influx
vestibulaires tendent par voie réflexe, à rectifier cette position. Privé de
ses labyrinthes l'Homme serait incapable de se tenir debout.
Le limaçon, ou
cochlée (figure 4), a la forme d'un
petit escargot dont la spirale décrit un peu plus de deux tours et demi. Deux membranes divisent sa cavité en trois parties:
la rampe vestibulaire, aboutissant à la fenêtre ovale
la rampe tympanique, aboutissant à la fenêtre ronde, et
communiquant entre elles au sommet et renfermant de la périlymphe
Le canal cochléaire, situé entre
les deux rampes, renferme de l'endolymphe.
La membrane basilaire
comprend une partie osseuse dans l'épaisseur de laquelle est logée le ganglion
spinal de Corti, et une partie souple qui renferme des
fibres élastiques transversales. La largeur de la bande souple s'accroît
régulièrement de la base au sommet du limaçon.
L'organe de Corti est
une bande sensorielle hélicoïdale ( en forme
d'hélice), faite de cellules en rapport avec des neurones dont les corps
cellulaires sont situés dans le ganglion spinal de Corti et dont les axones se
regroupent en formant le nerf cochléaire.
Les nerfs cochléaires
et vestibulaires s'unissent en donnant le nerf auditif. Il existe environ 30 milles
fibres nerveuses dans chaque oreille. Ces fibres sont reliées au tronc cérébral
et au cortex auditif du cerveau.
III-2) Fonctionnement de l'oreille
III-2-1) l'oreille externe
Le pavillon capte et concentre les ondes
sonores, tout en amortissant la brutalité du passage de l'air libre à l'air
déjà présent dans le conduit auditif. Puis, ces ondes acoustiques passent à
travers le conduit auditif, en se comportant comme des ondes rectilignes sur
une longueur d'environ deux à trois centimètres avant de rencontrer la membrane
du tympan. Il se met alors à osciller sous l'effet des variations de l'onde
dans le conduit.
III-2-2) l'oreille moyenne
Le rôle de l'oreille moyenne est double : elle doit
tout d'abord protéger l'oreille interne de sons trop puissants et elle
transforme les vibrations aériennes arrivant de l'oreille externe en action
mécanique analysable par l'oreille interne grâce au fonctionnement mécanique
des osselets, c'est-à-dire du marteau, de l'enclume et de l'étrier. Ce
phénomène mécanique permet de limiter la perte d'énergie due à la transmission
de vibrations d'un milieu gazeux (oreille externe) à un milieu liquide (oreille
interne).
Cette transformation de l'information sonore se
déroule donc ainsi : les vibrations du tympan entraînent successivement celles
du bloc marteau-enclume, puis celles de l'étrier, qui
les transmet à l'oreille interne via la fenêtre ovale (voir schéma).
On peut ajouter qu'à partir de 80 décibels, un réflexe
protecteur est mis en place afin de réduire la transmission de pression vers
l'oreille interne par une inhibition des mouvements des osselets par les
muscles qui les lient à l'oreille.
III-2-3) l'oreille interne
L'analyse des perturbations mécaniques qui vont
se propager dans l'oreille va se faire grâce à l'organe le plus important de
l'ouïe : l'organe de Corti. Comme on l'a vu, cet organe est composé de 14000
cellules ciliées au contact desquelles prennent naissance les fibres du nerf
auditif. Sous l'effet du son, la fenêtre ovale va donc bouger, faisant se
déplacer la membrane basilaire : les cellules ciliées internes, solidaires de
cette membrane, s'inclinent et vont envoyer des impulsions nerveuses. En effet,
sous l'effet de ce déplacement, les fibres liées aux cellules de Corti sont
excitées et transmettent donc un message nerveux jusqu'à leur rassemblement
dans le nerf vestibulaire.
Cependant, ce mécanisme ne fonctionne que pour
un niveau sonore supérieur à 50 décibels car en dessous de ce seuil, la
membrane basilaire se déforme, pas suffisamment pour incliner les cellules
ciliées internes mais le liquide contenu, la périlymphe,
va entrer en résonance créant des ondes hydrauliques. Le limaçon entre alors en
jeu : les cellules ciliées externes des ganglions spinaux de Corti réparties
entre les deux rampes vont ressentir, accentuées par la forme d'escargot du
limaçon, les différences de pression les plus minimes entre les deux liquides (périlymphe, en mouvement, et endolymphe) et donc vont envoyer
des impulsions dans le nerf cochléaire.
III-2-4) Le message
nerveux auditif
Il est donc l'expression conjointe des
informations de deux nerfs qui se rejoignent avant le cerveau sous le nom de
nerf auditif ou nerf VIII : le nerf vestibulaire, issu du vestibule membraneux,
et le nerf cochléaire, issu du limaçon (ou cochlée), transmettent des
informations sur le son relatives à la fréquence, l'intensité et à la
composition des vibrations, ainsi que celles qui se rapportent à la position de
la source sonore dans l'espace. On peut ajouter que, pour la position de
l'origine du son, la forme des canaux semi-circulaires formant l'origine d'un
plan en trois dimensions a une très grande importance puisque les trois
dimensions sont représentées par ces trois canaux.
Le nerf VIII ne contient pas moins de 35000
fibres nerveuses (soit 10 par cellule ciliée) qui transmettent au cerveau des
informations identiques entre elles. Ce nerf pénètre dans le tronc cérébral au
niveau du bulbe rachidien. Après plusieurs relais synaptiques, les fibres
auditives parviennent à l'écorce cérébrale : elles sont alors cent fois plus
nombreuses car le nombre de neurones disponibles augmente à chaque relais.
Il faut moins de vingt millisecondes pour que
les ondes sonores soient transmises au cerveau sous la forme d'un stimulus
nerveux. Le traitement simultané de l'information sensorielle par le cortex
auditif permet de garder au message sa globalité et son intelligibilité
initiale : l'individu entend, localise, comprend le son.
Le trajet du son
(représenté ici de haut en bas) à travers notre système nerveux suit les étapes
suivantes :
III-3) La perception humaine
du son
On le sait bien, les mêmes sons ne sont pas
perçus de la même façon par des individus et cela est bien souvent dû une
différence d'âge. De plus, deux sons de même fréquence peuvent être entendus de
façon différente grâce à des variations des conditions d'écoute.
Tout d'abord, on sait que le son est défini de
deux manières : c'est tout d'abord pour les physiciens le phénomène physique
d'origine mécanique consistant en une variation de pression correspondant à une
onde. Mais il peut être défini également d'une manière subjective : c'est alors
la sensation procurée par cette onde, qui est reçue par l'oreille puis
transmise au cerveau et déchiffrée.
III-3-1) Quels sont les
sons que l'on entend ?
Il faut savoir que l'oreille humaine ne perçoit
pas tous les sons, au contraire, elle n'en entend qu'une petite partie : il
s'agit des ondes dont la fréquence est comprise entre 20 et 20 000 Hertz. On
parle, au-dessus de 20 000 Hz d'ultrasons et en dessous de 20 Hz d'infrasons.
III-3-2) Quel est le
seuil d'écoute de l'oreille ?
L'oreille, par l'intermédiaire du tympan, peut
mesurer une variation de pression infime de l'ordre de 2.10-5 Pa (pascal) alors que la pression atmosphérique est de 100
000 Pa environ. Cette variation seuil correspond à un
son de 0 décibel (dB) mais peut bien sûr varier avec
l'âge et l'état des différents étages de l'oreille. Quant au maximum
supportable, il correspond à une pression de 20 Pa.
III-3-3) Qu'est-ce que
les décibels ?
Les décibels ont été créés par Alexander Graham
Bell, célèbre physicien américain d'origine britannique, pour faciliter
l'utilisation d'une si large échelle de différences de pression, entre la
pression seuil et la pression maximale supportable. Cette grandeur, appelée
aussi niveau sonore, exprimée en décibels est reliée à la pression par la
formule :
S =
10 x log (P r 2 / P min 2 )
avec S en décibels (dB), P r
et P min, respectivement pression ressentie et pression seuil,
exprimées en Pascals (Pa).
Par
exemple, quel est le niveau sonore maximal, c'est à dire celui ressenti lorsque
la pression analysée par l'oreille est
de 20 Pa ?
S
= 10 x log (20 2 / 0,00002 2)
S
= 120 dB
Cette échelle est donc graduée de 0 à 120 dB
pour des sons audibles sans conséquences. Lorsque la pression dépasse 20 Pa, on peut atteindre le seuil de douleur, dépassant donc
les 120 dB. C'est le cas des bang des avions
supersoniques ou du bruit des réacteurs d'avion en fonctionnement.
Audition |
dB |
Types de bruits
possibles |
Silence Très calme Assez calme Bruits courants Pénible Difficilement
supportable Seuil de douleur |
0-10 11-25 26-50 51-75 76-95 96-120 +de 120 |
Laboratoire
d'acoustique, désert… Feuilles agitées par
le vent, conversation à voix basse… Appartement normal,
restaurant tranquille… Grands magasins,
circulation importante… Klaxons d'autos, radio
très puissante… Marteau piqueur,
concert sonorisé de rock… Réacteurs d'avions,
bang d'un Mirage III… |
Il faut savoir que des sons entendus dans le
même temps ne s'additionnent pas de façon linéaire. Deux sons de 75 dB donnent,
"additionnés", un son de 78 dB. C'est la différence entre les deux
niveaux sonores qui permet de savoir quel niveau final on obtient.
Différence entre les
deux niveaux |
Correction à ajouter
au niveau le plus élevé |
|
Différence entre les
deux niveaux |
Correction à ajouter
au niveau le plus élevé |
0 1 1,5 2 2,5 3 4 5 6 |
+ 3 + 2,54 + 2,32 + 2,12 + 1,94 + 1,75 + 1,45 + 1,20 + 0,97 |
|
7 8 9 10 12 14 16 18 20 |
+ 0,78 + 0,63 + 0,51 + 0,41 + 0,27 + 0,17 + 0,11 + 0,07 + 0,05 |
III-3-4)
Quels sont les différents critères qui vont faire varier notre perception de la
musique ?
a) La sonie,
caractéristique subjective
La sonie concerne la force sonore au
sens physiologique. C'est la sensation que provoque un son suivant bien sur la
fréquence de la note jouée mais surtout suivant la pression acoustique. Pour
provoquer une sensation à l'oreille pour une fréquence de 4000 Hz, la variation
seuil de pression suffit, alors que pour une fréquence de 50 Hz, il faut une
variation de pression 1000 fois supérieure. Il est donc normal que le seuil de
douleur diffère avec les fréquences. Il est donc possible de définir des
courbes d'isosensation pour des niveaux sonores
donnés de 1000 Hz appelés phones. Les courbes établies grâce à l'étude de la
sonie l'ont été par FLETCHER et MUNSON, éminents physiciens américains (?), en
1918
On
remarque par exemple que pour des fréquences allant de 1000 à 6000 Hz, les sons
paraissent beaucoup plus forts, alors que les niveaux de pression sont égaux.
b) La
dynamique et les instruments de musique
La dynamique est une caractéristique propre à un
instrument de musique et, par extension, à chaque partition musicale. Son étude
permet de connaître la variation maximum d'émission, du son grave à l'aigu, et
l'écart le plus grand possible entre les sons fortissimo et les sons
pianissimo.
Ainsi,
les musiques présentant de grandes différences de dynamiques auront la
particularité d'avoir des niveaux de perception de sons très faibles à certains
moments et très forts à d'autres. Quant aux musiques à faible dynamique, elles
présenteront un niveau relativement constant pour l'auditeur ce qui présentera
l'inconvénient de ne pas offrir à l'oreille de temps de repos pour le système
auditif. C'est le cas par exemple de la musique compressée qui est diffusée à
la radio.
III-3-5)
Les effets néfastes du bruit
Le bruit, défini par une accumulation de sons non ordonnés entre
eux, a des effets sur l'organisme dès 75 dB : c'est en effet à partir de ce
niveau sonore que la tension artérielle et le rythme cardiaque s'élèvent à
cause des informations de danger diffusées par le cerveau. Car dès ce niveau
d'écoute, des lésions peuvent survenir au niveau des cellules auditives, du
tympan, ou pire encore du nerf auditif lui-même. Ces lésions ne sont pas
perçues immédiatement par un individu jeune, qui possède des réserves, avant
d'être ressenties, l'âge avançant… il convient donc de préserver nos cellules
en évitant des overdoses de puissance musicale dépassant la norme
internationale qui limite les expositions sonores, dans le milieu d travail, à
une exposition à 105 dB, seulement 45 minutes par jour. Il existe également
nombre de maladies de l'oreille comme la mastoïdite, affection des cellules
mastoïdiennes, ou encore les acouphènes, qui sont des bruits gênants émis par
l'oreille interne suite à un blast, choc sonore comme celui d'un pétard du 14
juillet… La
capacité auditive décroît plus ou moins dans la vie de chaque être humain. En
effet une exposition prolongée à des bruits forts (en usine par exemple)
détruit progressivement les cellules auditives. Les cellules les premières
touchées sont celles transmettant les sons aigus. De plus, il n'existe pas de
réserves infinies de remplacement des cellules auditives et particulièrement
des cellules ciliées. On peut donc devenir sourd de trois façons
-
lorsque la transmission oreille externe à
moyenne ne se fait plus (tympan altéré)
-
lorsque la perception n'est plus réalisée par
les cellules ciliées
-
lorsque ces deux phénomènes sont présents en
même temps
On peut donc conclure
que la perception des sons et du bruit doit toujours se faire sans excès car
l'oreille est un organe fragile à tous ses niveaux (externe, moyen et interne)
et qu'une perte d'audition est très vite arrivée et est souvent irréversible.
ANNEXES
SOURCES
Voici les documents
principaux dont nous nous sommes servis pour réaliser ces TPE :
Livres : Initiation aux sons de Denis
Fortier et Frank Ernold
L’oreille
et la voix du Dr Alfred Tomatis
Livre de spécialité physique de Terminale
Scientifique
Sites web : http://www.univ-pau.fr
http://www.iurc.montp.inserm.fr
http://users.swing.be/b_welding/tfe.htm
http://site.voila.fr/scientifique/html/sons1.htm
CONCLUSION
Nous connaissons maintenant
les mécanismes qui nous permettent d’émettre un son puis de le recevoir.
Pourtant ce dossier est loin d’être exhaustif : Chaque fois que l’on se
prête à quelque approfondissement dans un domaine particulier, on découvre de
nouvelles précisions, de nouvelles explications qui conduisent elles-mêmes à
une quantité impressionnante d’informations.
On aurait pu, par exemple,
s’intéresser plus fortement à l’aspect musical du sujet mais cette démarche
s’éloigne de ces TPE.
Le son, ou plutôt l’onde
acoustique, n’est-il utile qu’à la musique ?
On peut se le demander
sérieusement. Certains ont pensé en faire une source d’énergie.